Le mouvement des marées
(Alexandre Poulin / Alexandre Poulin)
La tête en juillet
Et les idées novembre
Ton regard me plaît
Mais tes yeux me dérangent
Mon cœur est pris
Mais je voudrais pareil
De ta peau whisky
À même la bouteille
L'albatros me chante
Que le soleil est triste
Mais plus ton sud me tente
Plus mon nord magnétique
Nos consciences endormies
Sous l'éveil animal
De nos destins brebis
Sous la dent du chacal
Trop tard maintenant
Pour reculer d'avant
Un motel lampadaire
Et pis une chambre à tout faire
Ton cul me danse
Une version païenne
D'une balade étrange
Au milieu des étoiles
Ma langue s'emmêle
Aux accents de ta peau
Sur tes seins blêmes
La lune est Verseau
Mon instinct se lève
Et je couche mon désir
Sur ton baume à lèvres
Alpha mâle sourire
Nos mains métissées
Sur nos corps s'enchâssant
La sueur fait briller
Ta peau de Satan
Ton corps prend feu
Sous mes paumes indigènes
De minuit à deux
Nos flans font cortège
L'alcool dans nos reins
Sous le charme des martyrs
À soir, tout s'éteint
Dans le feu d'un désir
Et tant qu'à tout perdre
Je vais te reprendre
Explorer la terre ferme
Qui mène à tes hanches
Le mouvement des marées
Raconte depuis toujours
Les ébats trop salés
Qui font se noyer l'amour