D'abord, il est mignon. Il est gentil, tout doux, tout rond
Celui qu'on prononce quand on est pas sage
Quand on va encore à l'école
Quand on se lève tôt le matin, sans avoir les yeux qui collent
La main crispée sur le cartable, en route pour l'apprentissage
Puis, il y a celui qu'on ne comprend pas, mais qu'on énonce quand même
Ce mot qui m'émeuvent , comme un passage obligé pour que je l'emmène
Là-haut, pour un jeu de hanche et d'égaux, la découverte du beau
Le premier combat où on ne se fait pas de cadeaux
Tellement de mots dans un "Je t'aime"!
Pourtant, ce ne sont que deux syllabes
Source de joies ou bien de peines, de tragédies ou bien de fables
Des mots qui durent aussi longtemps que la vie nous malmène
Des mots si petit pourtant, qui ne deviennent grand qu'avec le temps
Car nul ne sait ce que l'on récolte, mais chacun sait ce que l'on s'aime
Ces mots provoquent des révoltes, lorsqu'ils manquent à la race humaine
Puis, il y a celui qu'on ne dit plus, de peur d'être dessus
D'avoir mis son âme à nu, puis d'être pris au dépourvu
Celui qu'on garde pour les proches, pour les amis dont on est sûr
Celui qu'on garde au fond de ses poches
Pour pas que quelqu'un vienne marcher dessus
Puis, il y a celui qui pousse lentement, qu'on arrose avec des gestes
De la patience, du dévouement, des prises en compte, des lâchers prises
Ces mots qui, sans le vouloir vraiment, nous rendent la vie plus digeste
Qui concilie passé, présent et font que l'avenir se précise
Tellement de mots dans un "Je t'aime"!
Pourtant, ce ne sont que deux syllabes
Source de joies ou bien de peines, de tragédies ou bien de fables
Des mots qui durent aussi longtemps que la vie nous malmène
Des mots si petit pourtant, qui ne deviennent grand qu'avec le temps
Car nul ne sait ce que l'on récolte, mais chacun sait ce que l'on s'aime
Ces mots provoquent des révoltes, lorsqu'ils manquent à la race humaine
Car nul ne sait ce que l'on récolte, mais chacun sait ce que l'on s'aime
Ces mots provoquent des révoltes, lorsqu'ils manquent à la race humaine