Tant que l'on vit que l'on respire
Faisant fi de ce qu'on peut dire
Jusqu'à la folie, le délire
Amis buvons
Au corps des femmes adultères
À l'âme des filles pubères
Comme aux larmes des filles mères
Amis buvons
À nos épouses légitimes
Qui prétendent être nos victimes
Pour fuir l'ennui et la déprime
Amis buvons
Jusqu'au moment où l'on s'écroule
Que le vin dans nos gorges coule
Nous rende joyeux et nous saoule
Amis buvons
Buvons, buvons
Toutes les nuits, jusqu'à l'oubli
À nos amis, nos ennemis
Jusqu'à la lie
À nos emmerdes, à nos beaux jours
À la jeunesse sans retour
À nos amours
Buvons
À la fortune, à l'avenir
Pour oublier qu'on doit mourir
Pour s'étourdir
Buvons
Jusqu'à plus soif, jusqu'au matin
Vidons nos verres avec entrain
À la vie, à nos lendemains
Buvons
Tant pis ou tant mieux si l'on choque
Par nos manières équivoques
Tous ces bourgeois d'une autre époque
Amis buvons
Aux putes belles et virtuoses
À leurs seins comme fleurs écloses
À leurs ventres accueillants et roses
Amis buvons
À nos fantasmes, à nos folies
À la jeunesse, à nos orgies
À Dieu au Diable et au génie
Amis buvons
Qui sait ce que demain réserve
Le vin crée l'oubli et préserve
Il met en forme il met en verve
Amis buvons
Buvons, buvons
Toutes les nuits, jusqu'à l'oubli
À nos amis, nos ennemis
Jusqu'à la lie
À nos emmerdes, à nos beaux jours
À la jeunesse sans retour
À nos amours
Buvons
À la fortune, à l'avenir
Pour oublier qu'on doit mourir
Pour s'étourdir
Buvons
Jusqu'à plus soif, jusqu'au matin
Vidons nos verres avec entrain
À la vie, à nos lendemains
Buvons
Pour oublier les jours moroses
Peindre les heures noires en rose
Défions verre en main la cirrhose
Amis buvons
À nos modèles exemplaires
À nos amours fausses ou sincères
À tous les cocus qu'on va faire
Amis buvons
À nos créanciers qui s'affolent
À nos parents qui se désolent
Au bordel et à la vérole
Amis buvons
Avant que notre foie succombe
Nous relègue au fond d'une tombe
Amusons-nous, faisons la bombe
Amis buvons
Buvons, buvons
Toutes les nuits, jusqu'à l'oubli
À nos amis, nos ennemis
Jusqu'à la lie
À nos emmerdes, à nos beaux jours
À la jeunesse sans retour
À nos amours
Buvons
À la fortune, à l'avenir
Pour oublier qu'on doit mourir
Pour s'étourdir
Buvons
Jusqu'à plus soif, jusqu'au matin
Vidons nos verres avec entrain
À la vie, à nos lendemains
Buvons