Je me prépare à raconter
Une histoire lourde de clichés
Tissée du fil de ma p'tite vie
Et qui commence quand tout est dit
Je la situe loin des amis
Entre les remparts du non-dit
Bien au-delà des faux sourires
Et des destins auxquels j'aspire
L'action commence au creux d'mes yeux
Qui se regardent et se trouvent vieux
Même si selon mon prince charmant
Je suis meilleure qu'à mes vingt ans
Sortie du lit de sa jeunesse
J'ai peur que ma rivière s'assèche
C'est con comme la lune en plein jour
Mais ça change des histoires d'amour
Encore assise, presque couchée
À me demander à quoi penser
À me dire que l'vent peut tourner
Même si l'vieux temps s'est envolé
Et puis bientôt font leur entrée
Les méchants loups que j'ai flattés
Dans les moments de coeurs fanés
J'ai fait l'amour tou'déguisée
Quand les appels que j'ai lancés
Se sont perdus dans la routine
C'est pour te sonner les matines
Que loin de toi j'allais danser
J'ai eu besoin pour avancer
De me punir, de tout détruire
C'est la seule façon que j'ai trouvée
Pour éviter d'avoir à fuir
Encore assise, presque couchée
À me demander à quoi penser
À me dire que l'vent peut tourner
Même si l'vieux temps s'est envolé
Sur les chemins que j'ai tracés
D'hier vers jusqu'à maintenant
Il y a les doutes que j'ai semés
Où l'espoir pousse en attendant
Il y a la paix que j'ai cherchée
Sans vraiment vouloir la trouver
Et puis l'amour que j'ai trouvé
Sans jamais vraiment le chercher
J'ai fait confiance à chaque instant
En vivant toujours au printemps
Quand la neige venait à tomber
C'était ma journée de congé
J'ai mis au monde cent mille enfants
Et deux d'entre-eux sont déjà grands
Tout ça pour appeler la beauté
Et pour ne jamais l'oublier
Encore assise, presque couchée
À me demander à quoi penser
À me dire que l'vent peut tourner
Même si l'vieux temps s'est envolé
Encore assise, presque levée
À me demander pourquoi penser
À me dire que l'vent a tourné
Et que l'bon temps peut arriver