La ville même la nuit
Ne se tait jamais
Ses échos chassent des rues
Les pigeons, les affamés
Y'a toujours les mêmes gens
Qui traînent dans la ville
Elle laisse passer le vent
Sur leurs figures immobiles
Le franprix
Le métro
Les égouts
Et les restos
Le franprix
Le métro
Les égouts
Et les restos
Gobés comme un fruit d'été
Engloutis par la ville
Ivres avant même une bière
Plus jamais les mardis
Elle se fait belle la ville
Et ses lumières le soir
Se cassent dans la rétine
Des grands dormeurs de trottoirs
Les voitures
Les vélos
L'avenue
Et ses badauds
Les voitures
Les vélos
L'avenue
Et ses badauds
Le long des ponts flottants
Et tous ceux qui rigolent
La ville si grande pourtant
Se laisse traiter d'idiote
Les paillettes des clubs
Au sol un peu partout
Ne sont rien à ses yeux
Ce ne sont que des cailloux
Les toitures
Les mégots
Les néons
Et les cabots
Les toitures
Les mégots
Les néons
Et les cabots
Au matin plus rien n'est là
Sauf l'odeur du pain
Bien qu'elle ne vous le dira pas
La ville n'est plus que chagrin