J'ai la mémoire qui flanche et le cœur qui pompe
Sous les regards acérés, j'trace ma vie à la craie
J'trace... mon rire sous les plaies
J'trace, j'trace
J'trace une trace qui m'tracasse
Voir comment les routes sont balisées
À l'abri des sans-abris, à l'abri...
Des cendres qui tombent de suie en suie
Des cendres qui tombent de suie en suie
De cheminées en cheminées
J'prends la poudre, j'prends le temps d'coudre
Recoudre le cœur qui coule
Voir les rêves se plier, voir les rêves se briser
S'balancer, s'déchirer
Et puis on cours, on cours, sans s'retenir
À en perdre son haleine, à en perdre sa lumière
On cours, on cours, loin, dans les interstices imaginaires
Sourire au tout premier venu, croiser des regards sans silence
Des pupilles sans fond, des pupilles au fond noires et creusées
Des cœurs sans mémoire, des joies sans peines
On se connecte au réseau sans fil et sans filet, rayonnement de lumière
Tout se voit et rien...
Tout s'aspire
Rouiller dans les angles
Briser les espaces
Couper la terre en deux
Se relever
Partir en cadence
Marche militaire
En rythme exutoire
Respecter la ligne
Suivre la voie
On tourne en rond
Dans les prisons de métal
Grillage en feu porte fermée, alors toi
J'trace
Une trace qui m'tracasse et
Voir comment les routes sont balisées, à l'abri des sans-abris
À l'abri des choses aussi, des autres aussi
J'trace
Une trace qui m'tracasse et
Voir comment les routes sont balisées, à l'abri des sans-abris
À l'abri des, des choses aussi, des autres aussi
J'trace, j'trace
J'trace une trace qui m'tracasse et
Voir comment les routes sont balisées, à l'abri des sans-abris
À l'abri des choses aussi, des autres aussi...