Il faudrait que tu saches
Le fantôme qui enlace mes pensées sans relâche
Il faudrait que tu vois
Cette ombre autour de moi qui ne me quitte pas
J'ai appris à couper
Les jambes à mon passé
Mes cheveux au carré
Maquiller le visage
D'une enfance sans âge, arracher quelques pages
Y a bien cette petite fille
Un dimanche à Bastille et puis tout qui vacille
Son foulard à pois blancs
Vestige du printemps qui a volé le temps
Il s'enfuira peut-être
Mais jamais de sa tête, il en a fait des miettes
Ils ont couru et puis?
Ils ont couru et puis?
J'ai essayé de croire
En la scène et la gloire
Mais c'est toujours le noir
Plein phare
Sur l'oubli, sur l'histoire
Sans repère, ma mémoire
Mais c'est toujours le noir
Plein phare
Maintenant serrer les poings
Les yeux, il faudra bien
Redevenir quelqu'un
Ou faire semblant au moins
Depuis ce jour de juin
Je n'me souviens de rien
Dis-moi qui l'on devient
Avec ça dans les mains?
J'ai essayé de croire
En la scène et la gloire
Mais c'est toujours le noir
Plein phare
Sur l'oubli, sur l'histoire
Sans repère, ma mémoire
Mais c'est toujours le noir
Plein phare
J'ai essayé de voir
La lumière dans la gloire
Mais c'est toujours le noir
Plein phare