Un cercle vide bondit
Ainsi on se dit qu'il vie
On en conclue qu'il compte
Mais sa vanité nous fait honte
Alors on tire un trait, là
Où il passe de haut en bas
Eureka quelle plénitude
Quelle émouvante platitude
Dont la courbe bientôt retombe
Et on remet le couvert en trombe
Qu'est-ce qui a bien pu changé?
Implore-t-on malades et rongés
On rive nos yeux sur le dur sol
Puis dans l'air, l'attitude mole
Nous séduit de son ralentendo
Encombré de son éternels cadeaux
On se frappe contre la terre
Y projette nos prières:
<< Célestes célérités nous on fait scélérats>>
Dit-on pour s'assurer qu'encore adviendra
Nada, nada, nada
Des pyramides perdent pieds
Nada, nada, nada
S'inversent et tracent des sabliers
Abysse horrible je te bénis
Dans mon dos, tu es l'oubli
Pourtant tu me pousses à toi
Vers l'avenir, ce bordel d'amas
Dans le présent rien d'exigu
Plutôt sa flèche ambigüe
Devine comme une mélodie
Me touche, m'attire sa prosodie
Que j'aime et taillerai bientôt
Quand son tango chavirera bateau
Bien nourris de ces destructions
Débarrassés d'antiques ruminations
Tensions à leur apogée
M'extorsionnent des ruines, des rangées
D'hypothèses, de cordes déliés
À l'abris de ton asile, fusibles alliés
On rit, dans ce lit, une sonnette retenti
Je reprend souffle, demande si
Quelque Un est là, derrière la porte
Rien qu'intrus, résidu, quelle cohorte!
Nada, nada, nada
Des pyramides perdent pieds
Nada, nada, nada
S'inversent et tracent des sabliers
Nada, nada, nada
Des pyramides perdent pieds
Nada, nada, nada
S'inversent et tracent des sabliers