J'ai la peur du vide est-ce un comble pour un funambule
A 36000 pieds dans les airs
Qu'est ce qui arrête les funambules
J'ai la peur du vide
Tireur de fil, reliant le ciel les sommets
Plongeant les corps, dans le plus profond des abstraits
Un fil dans les airs, pour ne faire qu'un du vent et de la terre
Faire danser le réel dans les bras immenses de l'atmosphère
Les yeux perdus de n'focuser rien du réel trop lointain
Flouté par le voile de la distance qui fait trembler les sens
Les pieds balançant sur le fil la chute serait terrible
Un flou de noir une tombée infinie
Le souffle comme coupé arythmique
S'essoufflant puis sifflant puis retournant au calme
Le danger trop grand fait des instincts, maîtres de vie
D'un inspiration trop forte ou trop rapide
Les jambes se perdent dans les mouvements maladroits
Dictés par la peur du vide
Bien sûr que le vide effraie
Mais qu'est-ce qui arrête les funambules
J'ai la peur du vide elle me donne le vertige
Mais jamais je n'me sens plus libre
Qu'à 36000 pieds dans les airs
Et puis mes yeux se rouvrirent
Et tout autour de moi
Le paysage semblait s'être affirmé
En véritable miroir de mon intra
Reflétant mes plus infimes particules
Dans les plus sombres recoins du ciel
Le vent avait tout effacé
Je flottais dans le vide désormais
Nos infinis s'étaient enlacés
L'immense et l'infime s'étaient faits uns
Dans le cocktails intense de l'incompréhensible
On n'efface pas le vide, il nous habite
On ne sort pas du vide, on s'y détend
Alors la danse commence,
Entre crispation et détente
Les membres se figent puis se relâchent,
Comme suivant les ronflements cardiaques
Les organes fondent et les os se tassent
Le sang tombe et se compacte
Formant comme une nuageuse masse
Posée sur la peau, reposée dans le hamac
Souple, que les monts du sol incurvent parfaitement pour une sieste longue
On ne sort pas du vide, on s'y détend