J'ai truqué mes rêves, pour t'en barrer l'accès
J'ai comblé ma cervelle, espérant t'en chasser
Mille soleils dévorés, leurs grands flashs blanchissent mes nuits
Une lumière génocidaire, un napalm qui garantit l'oubli
Pourtant ton ombre n'a pas frémi
Aucun éther ne l'efface, nul mystère ne la surpasse
Ton aura a gravé dans la pierre, a mille fois carbonisé la terre
Cette ombre sur laquelle rien ne repousse
Les décombres charnels où le lien s'émousse
Ta main, sûre comme celle des tyrans
Le lendemain brûle, stérilisant
Tout ce qu'elle a béni de ses caresses
Le sel impie de la prophétesse
Cette main non plus n'a pas frémi