J'accuse, j'accuse deux mocrâtes de chez moi
L'un C'est-pas-moi et l'autre Je-ne-sais-pas
J'accuse, j'accuse et C'est-pas-moi et Je-ne-sais-pas
Je sais tout car je suis le gardien de ma terre
Je suis du bas d'en bas au Balango
J'accuse, j'accuse et C'est-pas-moi et Je-ne-sais-pas
Familière la misère les trop riches fabriquent les pauvres
La paix de cimetière, le moral du cadavre
J'accuse, j'accuse et C'est-pas-moi et Je-ne-sais-pas
Risque, grand risque, parler des biens trop mal acquis
Des chefs, des sous-cheffesses, on mute, on te bute
J'accuse, j'accuse et C'est-pas-moi et Je-ne-sais-pas
Car ma terre vit de l'aide et cette aide est une dette
C'est bête, on s'endette, l'aide n'aide pas nos têtes
J'accuse, j'accuse et C'est-pas-moi et Je-ne-sais-pas
Un jour, la Ville-morte décida d'un homme un vote
Pour combattre la misère la loi du silence
Où est mon bulletin de vote ?
Ma voix contre ta voix ?
Ma voix ce n'est pas ta voix, mais ça ne se voit pas
Malgré ma voix, sa voix et d'autres encore
Toujours le tutorat et les crimes impunis
Des matelas sur l'eau, tôle en haut tôle en bas
Au quartier derrière là-bas, Déchet Toxique City
Année blanche ? C'est-pas-moi !
Hôpital ? Je-ne-sais-pas
Les pompes funèbres proliférant,
Ça réduit le taux du chômage
J'accuse, j'accuse et C'est-pas-moi et Je-ne-sais-pas
Que dire de l'esprit,
De la chose dénationalisée par diable Doc et Compagnie
Pour rien et même mille fois rien ?
J'accuse l'accusé et C'est-pas-moi et Je-ne-sais-pas.
Voilà pourquoi la longue marche
Loin des micros et caméras
La rue avait la parole en face des crimogènes .
Ce fut alors la guerre d'usure
Un quelqu'un, sous-chef naguère,
A la radio, sans gêne, ferma toutes nos frontières.
On dressa des barricades
Malgré l'état de misère en garde
Un seul cri Vive la liberté
Tel un bouclier face aux mortiers.
J'accuse, ceux qui oublient que pour tout homme
Le vrai bonheur sur terre, c'est d'aimer son frère
Né pas pour trahir, né pour aimer.