Alors que la Lune
Luit haute et froide dans le ciel
Tes paupières fatiguées
Gémissent de sommeil
Et alors que tu t'endors
Et que la ville semble figée dans sa peine
Ton cœur innocent
Ignore encore tout du tourment
Que la nuit apporte avec elle
Que la nuit ternit aussi noire que l'ébène
Ô crois-moi
S'il te plaît crois-moi
J'ai longtemps cherché les mots pour te dire combien je suis désolé
Ô pardonne-moi
S'il te plaît pardonne-moi
Car sous mon alcôve tu ne seras jamais bien qu'un trop court instant
J'aurais tant voulu pouvoir t'épargner
J'aurais tant aimé pouvoir t'expliquer
Pourquoi toute cette haine
Pourquoi autant de violence
Mais c'est à rien n'y comprendre
Sommes-nous tous à ce point malade?
J'aurais tant voulu être en mesure de justifier
Pourquoi autant d'insouciance
Autant de souffrance
Mais c'est à rien n'y comprendre
Ce Monde est malade
Et nous sommes tous bien misérables
Mais au-delà de toute circonstance
Au-delà de tout ce que je me murmure en silence
De tout ce que je me jure
De tout ce qui me torture
Une question hante mon âme
Est-ce qu'un jour ce monde te brisera
Comme un jour il m'a brisé?
Est-ce qu'un jour il aura raison de toi
Comme un jour il a eu raison de moi?
Et je sais que parfois
Le Monde peut être à glacer le sang
Et je sais que parfois
Il peut faire voler tous les rêves en éclats
Mais ne t'abandonne pas
Aux affres de l'inquiétude
Tourne plutôt ton regard vers l'intérieur
Car tout y est ici et maintenant
Et si dans ta tête une voix hurle
Alors qu'elle hurle
Et si dans ta poitrine un feu brûle
Laisse-le brûler
Et si un jour l'espoir se meurt
Ne cède surtout pas à la peur
Et si en ton sein un cœur bat
Alors qu'il batte encore plus fort
Qu'il batte encore plus fort
Car il faut vivre
Alors qu'il batte encore plus fort
Puisqu'il faut vivre