L'éclaireur est revenu en viepour une fois, m'entends-tu ?Y a vu la paleur de son visage,y a vu la craque dans la statue.J'entends la rumeur du marché,le blé viendra en abondance.Gardons-nous bien de l'engrangerdans les silos de sa démence.Au gros soleil, en pleine mer,la nuit, la nuit ; toujours pourtantsous l'aile frêle d'un papillon,le mouvement de l'ouragan.O Violaine !O Violaine !Buvons au dernier couvre-feu.Tout' se peut ! Tout' se peut ! Tout' se peut !Le prisonnier ne s'endort plus,les draps pendus jusqu'à ton lit.Je t'envoie donc le signalpour que tu montes jusqu'à lui.Tu lui diras que sur nos cursemprisonnés sa porte s'ouvre.Le jour se lève, il est cinq heures.Allez ! Vas-y ! Moi, je te couvre.L'espoir est la seule monnaie,la banque ne pardonne plus.J'ai tant rêvé cette nuitoù ma mémoire m'était rendue.Debout le jour !Debout le jour !Dedans tes mains le beau ciel bleu.Tout'se peut ! Tout' se peut ! Tout' se peut !L'éclaireur est revenu en viepour une fois, m'entends-tu ?Y a vu la goutte sur sa tempe,un tremblement dans' signature.Ses clowns noirs ont débarquédans le brouillard de nulle part,les roses savent qu'il va passersur le chemin de l'aéroport.Un geste, un mot de toi suffit,une caresse sur la clenche,juste un p'tit cri, rien qu'un p'tit cri.Appelle, appelle l'avalanche.Debout le jour,debout le jour.Au bout des bras, ce que tu veux.Tout' se peut.