Il était une fois, un petit bonhomme
Qu'est pas sorti depuis un petit moment
Le monde et la foule lui fait peur, et l'amour lui a fêlé le cœur
C'est triste chez lui, sa cour est vide et y'a même pas une fleur
Mais ça coule de source pour lui
Faut sortir d'ici, il voit même plus le soleil
Il est blanc comme la goutte de blanco sur son nom, sur sa trousse pourrie
Il laisse rien transparaître
C'est simple, il est seul dans ce palais
Que des objets pour compagnie
C'est con, je me disais aussi
Mais personne ne sait ce qui l'a brisé en six
Il a une gueule à voir teaser dans le silence
J'ai de la peine pour lui
Il dort pas et sa chambre, c'est une pièce pour lire
Il saute ses repas tous les jours
De la barbe mal taillée sur les joues
Il a une sale dégaine, j'avoue
Des trous dans ses Nike qu'il traîne
Une étagère remplie de plantes et de vinyles de blues
Des films à la Wesley Snipes tous les jours qu'il enchaîne, et ça lui donne du boost
Et clope sur clope, ça pue le tabac froid chez lui, je vous jure
Il a une sale manie
Il veut écouter personne, et je suis même pas certain qu'il ait un seul ami
Il a pas l'air bien ou du moins il est fatigué de fou si j'me fie aux cernes qui ornent ses yeux
Un post-it à côté d'une photo oubliée sur le frigo, il a aussi oublié de call ses vieux
Il se souvient plus de grand chose
En même temps il est défoncé en permanence
Il commence à perdre patience
Il jette un œil par la fenêtre qu'il a pas ouverte depuis un petit moment
Il fait noir dehors, mais il se sent attiré par ce lampadaire en bas comme un putain de papillon de nuit
Alors il va remettre ses mêmes Nike déglinguées pour sortir, il le sait
Mais avant, il va se servir un, deux verres ou trois bien corsés
Et peut-être même plus
Et se répéter encore, encore et encore qu'il n'aime plus
Ça y est, c'est l'heure, je vais prendre l'air
Ils me regardent tous comme un fou
Pour être à l'aise, j'ai bu deux trois bouteilles, je suis saoul
Pff, ils verront rien, je suis sûr
Je suis pâle
Mal dans ma peau car je suis dans l'inconnu
J'ai l'esprit tordu, mais bon ça c'est l'alcool
On dirait que le mal colle à ma peau
Je fais des gestes bizarres, je me sens trop étranglé par mon col
J'en ai ras-le-bol, je sors jamais, mais c'est toujours pareil, j'ai des envies malsaines
J'sais mon cœur est cassé, je vais faire pareil sur vous
C'est tout noir dans mes veines
Finalement, je suis peut-être fou, en effet
Je voudrais pas être comme vous, mais j'essaie
Je regarde au loin, j'avance, je croise un mec qui me fixe, je lui demande
T'as un problème, fils de pute?
Il a peur, mais j'aime ça
Alors je continue de l'insulter
J'ai des envies de meurtre, t'façon qui va être déçu j'suis seul dans ma vie de merde
J'le menace j'ai les poings qui se serrent, putain
J'ai le nez qui saigne, j'deviens fou de rage
Si j'hurle, qui m'écoutera
Si je tue, qui me stoppera