A la place du cielJe mettrai son visageLes oiseaux ne serontMême pas étonnésEt le jour se levantTrès haut dans ses prunellesOn dira : "le printempsEst plus tôt cette année ?"Beaux yeux, belle saisonViviers de lampes clairesJardins qui reculezSans cesse l'horizonOn fait déjà les foinsLe long de ses paupièresLes animaux peureuxViennent à la maisonJe n'ai jamais reçuTant d'amis à ma tableIl en vient chaque jourDe nouvelles établesL'un apporte sa faimUn autre la douleurNous partageons le peuQui reste tous en ch urQu'un enfant attardéPasse la porte ouverteEt devinant la joieDemande à me parlerPour le mener vers moiDeux mains se sont offertesSi bien qu'il a déjàPlus qu'il ne désiraitLa chambre est encombréeDe rivières sauvagesDans le foyer s'envoleUne épaisse forêtEt la route qui tientEn laisse les villagesTraîne sa meute d'orJusque sous les voletsTous mes fruits merveilleuxTintent sur mon épauleSon sang est sur ma boucheUne flûte enchantéeJe lui donne le nomDe ma première enfanceDe la première fleurEt du premier étéA la place du cielJe mettrai son visageLes oiseaux ne serontMême pas étonnésEt le jour se levantTrès haut dans ses prunellesOn dira : "le printempsEst plus tôt cette année".