J'ai grandi là où le temps prenait son temps
Un p'tit village, quelques rues, c'était suffisant
Les genoux râpés, les poches pleines de trésors
Des cailloux, des billes, et nos rêves dehors
On s'inventait des mondes, on courait sans arrêt
Le soleil nous couchait, pas un écran, pas un regret
On n'avait pas besoin de wifi pour exister
Juste des copains et des histoires à inventer
Mais les mômes d'aujourd'hui, ils jouent du bout des doigts
Le regard dans l'écran, le coeur un peu plus froid
Ils scrollent des vies parfaites sans lever les yeux
Ils ne connaissent pas la pluie, ni le goût d'un jeu heureux
On partageait un pain au chocolat à trois
On s'écrivait des mots sur des bouts de bois
Le monde était petit mais on le trouvait grand
Aujourd'hui, il est vaste.. mais vide trop souvent
Ils capturent la vie, mais la vivent-ils vraiment?
Connectés partout, déconnectés du présent
Moi je me rappelle du vent, du rire de ma soeur
Et des p'tits bonheurs qu'on sentait battre dans le coeur
Mais les mômes d'aujourd'hui, ils jouent du bout des doigts
Le regard dans l'écran, le coeur un peu plus froid
Ils scrollent des vies parfaites sans lever les yeux
Ils ne connaissent pas la pluie, ni le goût d'un jeu heureux
Ils tapent des"mdr", des"tg" sans parler
Des coeurs en emoji pour ne rien dévoiler
Les mots sont tronqués, les phrases sans détour
Ils ne savent plus écrire, ni dire"je t'aime" en retour
Je me souviens des dictées, des cahiers à spirales
Des lettres écrites à l'encre, parfois un peu bancales
On gribouillait nos peines, nos secrets, nos matins
Eux, ils glissent du doigt.. et oublient d'écrire demain
Je ne dis pas qu'on était mieux, juste qu'on était vivants
Sales, libres, bruyants, et follement présents
Le silence, on l'écoutait.. maintenant il fait peur
Ils parlent à leurs machines, plus qu'à leurs propres coeurs
Et si un bug les ramenait au temps d'autrefois
Quand on comptait les étoiles allongés dans les bois
Un simple caillou devenait pierre précieuse
Et les cabanes régnaient sur des forêts merveilleuses
Je leur dirais"Pas de wifi ici-bas
Mais des copains sincères et du vent dans les bras"
Qu'ils goûtent un instant à ce que la vie nous donnait
Quand un rire et un bâton valaient mille secrets
Les mômes d'aujourd'hui.. moi je leur souhaite mieux que ça
Qu'ils découvrent un matin le monde sans les bras
D'un téléphone qui vibre, d'un écran qui les suit
Qu'ils jouent juste dehors, et qu'ils revivent la vie
Ils tapent des"mdr", des"tg" sans parler
Des coeurs en emoji pour ne rien dévoiler
Les mots sont tronqués, les phrases sans détour
Ils ne savent plus écrire, ni dire"je t'aime" en retour
Je me souviens des dictées, des cahiers à spirales
Des lettres écrites à l'encre, parfois un peu bancales
On gribouillait nos peines, nos secrets, nos matins
Eux, ils glissent du doigt.. et oublient d'écrire demain
Je ne dis pas qu'on était mieux, juste qu'on était vivants
Qu'ils découvrent un matin le monde sans les bras
D'un téléphone qui vibre, d'un écran qui les suit
Qu'ils jouent juste dehors, et qu'ils revivent la vie
Je ne dis pas qu'on était mieux, juste qu'on était vivants
Sales, libres, bruyants, et follement présents
Le silence, on l'écoutait.. maintenant il fait peur
Ils parlent à leurs machines, plus qu'à leurs propres coeurs.