""Une horde ambitieuse en mal de nouvelles terres
Débarque chez les Métis comme s'ils n'existaient guère
D'un océan à l'autre, chemin de fer à tout prix
Les millionnaires du rail se sont offert un pays
Riel, chef légitime de l'Assiniboia
Réclame en homme digne, le respect de leurs droits
Trahi par Ottawa, traité comme du bétail
Les Métis n'ont plus le choix, il faut livrer bataille
Victoire à Rivière-Rouge et près de Lac aux Canards
Tous leurs espoirs s'écroulent à Batoche plus tard
Riel, les fers aux pieds; écroué à Regina
<<Coupable>>, disent les jurés; Richardson sonne le glas
Parodie de justice dans le plus grand désordre
C'est la haine qui dicte, la potence et la corde
De la furie orangiste, Thomas Scott est le fiel
Macdonald le complice, de la mort de Riel
Telle une cicatrice profonde qui lacère
La mémoire des Métis, que rien ne fera taire
Francophones de partout expriment leur colère
Et pleurent Louis Riel, assassiné hier
Du gibet de ce dernier ne reste qu'une estampe
Un bout de corde, un musée, la maison de ses parents
Et lui qui fut pourtant père du Manitoba
Doit encore aujourd'hui, essuyer les coups bas
Martyr pour les uns et traître pour les autres
L'histoire le portera en vainqueur face aux fauves
On le voudrait oublié, c'est qu'il dérange encore
Toujours controversé, plus d'un siècle après sa mort""